Jean Charles Passeroni est né à La Condamine, commune de
Lantosque le 8 mars 1713 et mourut à Milan le 26 novembre 1803 âgé de 90
dix ans , 8 mois et 10 jours comme l’écrit l’auteur de cette plaquette :
« De la vie et des écrits de l’Abbé Jean Charles Passeroni (Della Vita E
Degli Scritti dell’Abbate Giancarlo Passeroni.)
Le mathématicien et médecin Marco Giulio Cotto
naquit également sur les rives de la Vésubie, un autre Passeroni
de Lantosque écrivit un guide géographique apprécié, imprimé à Venise en
1674,1694 et 1718.
Ses parents s’appelaient Giovanni Lodovico (Jean Ludovic) et
Francesca Maria (Françoise Marie) Draghi. Son frère aîné embrassa
comme lui l’Etat sacerdotal ; à Milan il se distingua par ses qualités
de cœur et d’esprit.
Son oncle dirigeait dans cette ville une école réputée. Jean Charles
rejoignit son oncle et son frère Pierre à Milan où il fit d’excellentes
études tout en aidant son oncle.
En 1737 il revient à Lantosque où il est ordonné prêtre. Il refuse une
proposition de l’Evêque de Nice, Mr Cantone qui , ayant eu vent de ses
qualités, voulait qu’il vienne enseigner dans le nouveau Séminaire qu’il
avait fait construire. Il rejoint son oncle et son frère et commence une
brillante carrière littéraire tout en exerçant son sacerdoce. Il fut un
membre éminent de l’Académie littéraire des Trasformati. Il conservera
son Bénéfice ecclésiastique de Lantosque jusqu’en 1796, année où il fut
supprimé par la Révolution. L’Impératrice Marie Thérèse d’Autriche
(Milan avant 1796 était « autrichienne ) lui avait fait obtenir une
pension comme auteur du célèbre poème Il Cicerone. Le
Vice-président de la République italienne à l’époque française lui
octroya par décret du 1 juillet 1802 une pension de 4000 lires
milanaises et le Premier Consul Bonaparte le nomma membre de l’Institut
National par décret du 6 novembre 1803 avec une pension de 1500 francs.
Il ne pu profiter de cet honneur car il mourut le 26 du même mois.
Je passe sur ses séjours à Rome et en Allemagne où il ne se plaisait
guère.
Dans une page du Cicerone il décrit Lantosque (les délicates
truites de la Vésubie !)
Son père était un poète qui écrivait merveilleusement la langue du pays
Pour versifier dans ma langue natale mon Père n’avait pas d’égal, s’il
narrait une nouvelle en vers Sa rime était facile et naturelle
Giancarlo , me
disait-il, …
"non vales gaires
La rajolo ti plas, ti plas lo veire
Auras togior, e tu men has ben l’aire ;
Della mainao plus che non has del preire
Mai non faras, e te le dis ton Paire
Troo d’onor ni a san Carlo, ni a san Paire "
Ses oeuvres princiaples:
Le "Cicerone" (six volumes de 500 pages chacun, le plus long
poème du monde disait-il en plaisantant.)
"Les fables ésopiennes" six volumes aussi! Passeroni passait pour
le La Fontaine des Alpes Maritimes.
Les "Rime" très long poème aussi.
Jean Jacques
Rousseau, le grand écrivain anglais Smollet, (son ami ) et Alexandre
Manzoni, le célèbre auteur des "Fiancés" ont loué son oeuvre.
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