Association de sauvegarde du Versant Belvédère - Roquebillière, vallée de la Vésubie. 06450 France

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RAPPORT VALLET
QUARTIER HISTORIQUE
Roquebillière - Vieux Village

 

 

VIEUX ROQUEBILLIERE JUIN 2002 

SITUATION DES DISCUSSIONS ET AVIS 

 

 

I - BILAN GÉNÉRAL DES DIFFÉRENTS AVIS D'EXPERTS 
(cf. annexe 1 historique des interventions)

   Depuis 1926 les différents experts consultés sont unanimes sur le risque de glissements de terrain liés à la nature géologique du versant BELVÉDÈRE - ROQUEBILLIERE sensibles à l'eau.
Sont exposés à ces risques : 
   - une partie de l'agglomération de BELVÉDÈRE 
   - une partie ou la totalité du VIEUX VILLAGE DE ROQUEBILLIERE 
   - la RD 565 et la RD 91 

   Ces mêmes experts sont par contre divisés sur : 
   - l'importance du risque 
   - sa soudaineté (est-il prévisible, peut-on l'anticiper) 
   - l'occurrence de renouvellement de la situation et du phénomène de 1926 
   - l'efficacité de mesures simples visant à améliorer la situation : 
   - étanchéification des canaux et canalisations évolution de la méthode d'irrigation drainage des eaux superficielles le volume potentiel d'une éventuelle coulée 
   - l'efficacité d'obstacles de contention 
   - l'efficacité de mesures de surveillance à mettre en place 

   Les collectivités se trouvent confrontées d'un côté : à certains experts désignés par l'État, favorables à l'application drastique de la loi dite " BARNIER " (loi du 2/02/95, arrêté d'application circulaire du 10/07/96 et complétée par la loi du 12/07/99 ) concernant l'exposition des populations à des risques naturels majeurs.
L'application de cette loi pourrait entraîner l'évacuation de la population du VIEUX VILLAGE DE ROQUEBILLIERE, la démolition de l'agglomération avec réhabilitation obligatoire du site et relogement avec indemnisation des habitants et des artisans.
Ces experts sont le service de géologie du CETE d'AIX-EN-PROVENCE (DDE) et du BRGM, auteurs de la très bonne mais incomplète étude géologique du versant établie en 1971 qui depuis servira de base à tous les avis (cf. annexe). 
   - M. LE PROFESSEUR CORROY dont les conclusions sont beaucoup plus évasives 
   - La Commission d'arbitrage, rapport établi par MM. DURVILLE, IVALDI, MOUROUX et PERRET. 
   - Le CETE d'AIX-en-PROVENCE : actualisation du rapport de 1971 par modélisation de coulées potentielles en 2000 et 2001. 

   D'un autre côté à l'avis de différents experts tout aussi crédibles : 
   - Le PROFESSEUR CORROY (rapport d'arbitrage) met en cause les travaux imprudemment exécutés sur le versant et leur attribue les désordres de 1968 et 1971. 
   - Le PROFESSEUR MANGIN préconisant drainage et complément d'étude avec surveillance. 
   - M. CONTI, géologue très critique à l'égard de la commission d'arbitrage est partisan de drainages superficiels, contrôle de l'irrigation et surveillance. 
   - Le rapport avec estimation du SCP id, demandé par le Conseil Général, pour la remise en état et l'aménagement des conduites et des canaux du versant BELVÉDÈRE - ROQUEBILLIERE. 
   - Le rapport du Professeur Christophe BONNARD de l'E.P.F. LAUSANNE et du BEG, M. SAVARY experts suisses, déconseillent l'évacuation et proposent des mesures de drainage et de surveillance modernes avec une étude complémentaire. 

   Ces experts sont tous septiques sur la nécessité d'une évacuation et préconisent tous les mêmes mesures l'eau étant l'ennemi n° 1 du versant. 
A l'origine du risque : 
   - la nature du sol et du sous-sol 
   - l'eau (intempéries, irrigation, eaux profondes ou non ?) 
   - secousses sismiques éventuelles 

 

II - RÉFLEXIONS SUR LA POSITION DES SERVICES DE L'ÉTAT.

   Parmi tous les experts ces services sont ancrés dans leur décision d'évacuation. Ils font pratiquement abstraction des coûts réels d'une évacuation totale du VIEUX VILLAGE, coûts directs et indirects à comparer obligatoirement (condition de la loi du 2/02/95) aux montants des dépenses à engager pour : 
   - la réalisation des travaux de drainage et d'étanchéification nécessaires.
   - la mise en place de dispositifs de surveillance moderne et leur exploitation qui seront, évacuation ou non, indispensables à la protection des habitants de BELVEDERE et des usagers des RD 565 et 91.
La nécessité de dégager la responsabilité des services de l'Etat, en cas d'éventuelles nouvelles catastrophes, explique cet entêtement à appliquer la loi dite " BARNIER " quels que soient les avis d'autres experts, et le désir des collectivités et des habitants de rester sur place avec la protection d'une surveillance sérieuse. 
Après 70 ans de temporisation, l'existence de cette loi oblige l'administration à dégager sa responsabilité. Elle conteste et néglige donc tout autre avis, appuie ses conclusions sur un rapport géologique vieux de 31 ans, les moyens de surveillance de cette époque sont obsolètes aujourd'hui. Une étude géologique complémentaire semble nécessaire. La situation du site a évolué, les exploitations agricoles ont pratiquement disparu, les intempéries de 1993, 1994 et 1995 ainsi que 2000/2001, exceptionnelles, excessives mais incomparables avec celles de l'automne 1926 n'ont provoqué aucun désordre sur le versant. 
Cette attitude bloquée de l'administration incite chacun à se poser bien des questions et à en contester le bien-fondé, malgré des modélisations de coulées potentielles à partir de scénario catastrophes très pessimistes et non conformes aux conclusions de la réunion du 22/09/00. Ces modélisations supposent en mouvement des volumes de matériaux " in put " Très supérieurs aux probabilités définies en accord par MM. DURVILLE et BONNARD ; Quant au coût global d'une évacuation du VIEUX VILLAGE, c'est le " flou " le plus total pour ne pas dire le " black-out " complet .

 

III- DE LA LOI " BARNIER " ET SON APPLICATION AUX RISQUES NATURELS MAJEURS                FINANCEMENT & COÛT

   La loi " BARNIER " est formelle ainsi que son arrêté d'application précité : L'évacuation des populations exposées à des risques naturels majeurs s'impose à condition que le coût de cette mesure ne soit pas disproportionné par rapport au coût des mesures possibles de surveillance et de prévention. Encore faut-il que le risque existe, soit imminent et inéluctable. En ce qui concerne le versant BELVÉDÈRE / ROQUEBILLIERE : 
   1) UN RISQUE EXISTE : sa concrétisation est éventuelle et heureusement tributaire de nombreux facteurs : intempéries, eaux d'irrigation, fuites de canaux et conduites, eaux profondes supposées, secousses sismiques et en outre pour qu'une coulée très importante se produise le débourrage simultané de plusieurs et nombreux conduits d'eau dans le gypse se conjugue….(cf. rapport BONNARD BEG et autres experts). 
   2) CE RISQUE N'EST PAS IMMINENT : l'occurrence de répétition définit dans le rapport BONNARD/BEG est rassurant dans l'immédiat (76 ans sans nécessité réelle d'évacuation, le délai depuis 1926, 45 ans pour faire une étude géologique sérieuse et l'absence de problèmes majeurs le prouve). Apparemment des coulées très très anciennes détectées par l'étude du CETE 1971 ont déjà purgé et stabilisé partiellement la zone visée dont la charge de moraine est nettement inférieure à celle de la zone touchée en 1926. 

IV - LES COUTS - COMPARAISONS 

   1) Les travaux de drainage et d'étanchéification. Cette évaluation a été faite en 1993/94 par le cabinet SCP id, nous prendrons l'évaluation la plus élevée, car concernant la totalité des travaux à exécuter Montant total réévalué à : 5.800.000 F. soit 880.000 € 
   2) Surveillance Les systèmes suivants pourraient être mis en place 
- 1 extensomètre à télédiffusion 
- 6 antennes GPS de télésurveillance (1 de référence et 5 sur la zone) 
- 1 pluviomètre à télésurveillance.
Ils seraient alimentés en énergie par des capteurs solaires et connectés à un ordinateur central avec modem à situer dans un service à définir DDE, Protection civile, gendarmerie ou mairie.
- 1 extensomètre à télédiffusion installé : 200.000F soit 30.500 E 
- 6 antennes GPS à télédétection installés300.000 F soit 7.600 E. x 6 = 45.600 E. 
- 1 pluviomètre à télésurveillance 26.000 F soit 4.000 E..
 
TOTAL : 525.000 F soit. 80.100 € 
- 1 ordinateur de connexion 20.000 F. soit 3.000 E I
- Installation coût total 545.000F.soit 83.100E 
- Exploitation Variable selon l'exploitant désigné avec intervention d'un géomètre estimé à 220.000 F/ an soit 35.000 E/an 

   Dans l'immédiat et ultérieurement comparaison par restitution de photo aériennes - Facultatif mais souhaitable se procurer les clichés suivant à l'IGN 1963 cliché au 19.000° 
Désordre en 1968 1969 cliché au 20.000° 
Désordre en 1971 1974 cliché au 17.000° 1994 cliché au 20.000° en couleur 
Exécuter un relevé en 2002 ou 2003 Voir coût total hélicoptère avec protection civile. 
Coût restitution de 5 clichés et d'une prise photo 15.000 F. x 5 = 75.000 F. 11.400 E 
prise photo 2002 ou 2003 : 30.000 F. 4.600 E 
TOTAL : 16.000 € 

Un contrôle par 1 prise photo aérienne pourrait être effectuée avec une restitution, tous les 5 ans ou en cas d'intempéries et désordres partiels Coût 45.000 F. soit 6.800 E 

V - COUTS DE L'EVACUATION 

1) construction de logements décents pour 68 familles. A priori pavillons individuels accolés par exemple surface moyenne : 80 M2 + dépendances, garages, caves, Coût du m2 : 10.000 F. 80 x 68 x 10.000 = 54.440.000 F. soit 8.293.000 E 
2) Indemnité par famille pour déplacement et délocalisation éventuelle : Prévu en 1973 : 82.000 F. Réévalué en 2002 à 250.000 F. 250.000 X 68 = 17.000.000 F. soit 2.591.000E 
3) construction et aménagement d'un lotissement de 68 parcelles de 750 m2 ou 1.500 m2 pour pavillons accolés par 2 Surfaces de terrain : Logement = 5 ha Surfaces pour VRD : 1,5 ha Total 6,5 ha Estimation du coût de la V R D 1.070.00OE 
4)Démolition du vieux village avec évacuation des déblais et réhabilitation du site.
Estimation démolition vieux village évacuation déblais 1.000.000 € Estimation réhabilitation du site 500.000 € .

 

EVALUATION 

VI - COMPARAISON DES COÛTS 


   A priori, " il n'y a pas photo " la démesure du coût de l'évacuation et coûts indirects apparaît par rapport à la mise en place d'une surveillance moderne facile à exploiter, donc à suivi garanti 

 

Évacuation. 

Évacuation égale dépense de :
Construction de logements : 8.293.000E 
Indemnisation : 2.591.00OE Sous total : 10.884.000E 
Construction lotissement + VRD 1.070.000E 
Démolition évacuation déblais 1.000.000E 
Réhabilitation 500.000 € 
TOTAL : 13.454.000 € 

Plus traumatisme de 68 familles et vif mécontentement de toute la population et de la municipalité. 

Maintien du VIEUX VILLAGE 

   Avec dispositif de surveillance et mesures de prévention et de confortement du versant indispensables en tout état de cause pour la sécurité des habitants de certains quartiers de BELVÉDÈRE et des usagers des RD 565 et 91


Dépense de :
99.100 € 
Exploitation : 
35.000 € / an 
Facultatif, bilan photogramétrique : 6.800 : 5      4.860E/an arrondi à
5.000 € 

   Le bilan de la comparaison des coûts ne peut être qu'en faveur de la réalisation des travaux de drainage et confortement avec installation d'un dispositif de surveillance moderne. 
Réalisation indispensable suivi de la surveillance obligatoire à la sécurité de BELVÉDÈRE et des usagers des R.D. 565 et 91.

   L'évacuation aurait un coût global non réductible. Elle entraînerait une dépense qui couvrirait environ 2000 ans de surveillance et plus de 500 Ans (2.500.000 E) à réserver pour l'entretien et l'évolution du matériel de surveillance ainsi que pour des aménagements et études complémentaires.

   Pour une bonne gestion des deniers publics, en regard des intérêts des habitants concernés et des commune construisant le pays vésubien, le maintien du vieux village dans les conditions préconisées par la majorité des experts s'impose .La différence de coût d'une évacuation et le maintien permettrait d'attribuer aux familles et aux communes des aides pour la restauration et la réhabilitation du vieux village en l'utilisant comme site historique dans le périmètre d'un monument classé et amorcer ainsi d'une économie plus axée sur les évènements sociaux culturels concert expo etc. Belvédère pourrait également être attributaire d'une certaine partie de la manne financière pour conforter l'assise de certains quartiers et développer des activités touristiques.

L'évacuation traumatiserait les familles vivant au VIEUX VILLAGE.

L'évacuation décevrait et contrarierait énormément la population entière de ROQUEBILLIERE.

L'évacuation aurait une incidence économique énorme sur la vie et les finances de la commune.

 

 

 

l'Association "Sauvegarde et Renouveau du du Versant Belvédère - Roquebillière"
14 rue Dalloni - 06450 Roquebillière
tél - fax 04 93 03 52 84

Association loi 1901 n°280089 du 18/6/97
Président : Guy HEMON
Vice-président : Didier ROUX

 

 

 

 

 

 

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