Association de sauvegarde du Versant Belvédère - Roquebillière, vallée de la
Vésubie. 06450 Alpes Maritimes - France
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SYNTHESE DU DOSSIER |
2 - La
position de la DDE des Alpes-Maritimes.
3 - Notre
position Sur le fond :
L'occurrence
du danger n'est pas avérée : le phénomène de 1971 n'a aucun rapport avec
celui de 1926. Il n'est pas dû à un mouvement naturel de terrain mais à
des travaux réalisés au cours des années précédentes de façon
inconsidérée ayant fragilisé le revêtement superficiel : |
- par le Maire de Roquebillière dans son courrier au Préfet THOMAS du 3/05/71 dans lequel il demande de rechercher les responsabilités pour ces travaux "inconsidérés" occasionnant des préjudices à la Municipalité et aux propriétés. Tous ces experts considèrent que les mouvements observés depuis les années 60 correspondent à des phénomènes locaux et superficiels sans synergie entre eux, et que des risques subsistent actuellement dans les mêmes proportions. L'importance du danger est surévaluée : la DDE estime le volume du glissement de terrain de 1926 à quelques 0,21 millions de mètres cubes. Elle considère que le risque actuel d'un glissement dans le prolongement des phénomènes de 1971 concerne un volume de 4 millions de mètres cubes soit 20 fois plus !!! L'expertise du BEG mentionne une évaluation maximale potentielle de 0,15 millions de mètres cubes. Pour le BEG, l'épaisseur moyenne de revêtement mobilisé est de 2,5 mètres (surface de 6 ha) contre une épaisseur moyenne de plus de 25 mètres pour l'évaluation de la DDE (surface de 15 ha) ! Les causes du danger sont multiples : les eaux profondes sont une des causes de 1926 mais c'est surtout la conjonction de quatre autres facteurs qui a conduit à cette catastrophe :
C'est donc en agissant simultanément sur plusieurs de ces causes en termes de surveillance et de travaux correctifs que l'on obtiendra une réduction pérenne du risque et non pas en restant sur un constat fataliste de présence d'eaux profondes. Les mouvements de terrain sont prévisibles moyennant un système adéquat de mesures et de surveillance du versant basé sur les quatre principaux paramètres : canaux, pluviométrie, sources, mouvements. Tous les experts sont unanimes sur ce sujet et ont proposé dans le détail de telles solutions :
Toutes ces informations doivent être corrélées et synthétisées pour définir deux niveaux d'actions : un niveau de pré alerte (basé sur la surveillance des eaux) générant des actions de sensibilisation, d'information et d'inspections renforcées, et un niveau d'alerte (basé sur la surveillance des mouvements) générant des actions préventives pouvant aller jusqu'à l'évacuation provisoire de certains secteurs. Pour mémoire, nous rappelons qu'un premier programme de surveillance a été financé et élaboré par le conseil général à partir de 1972 : il a donné satisfaction puisque le Préfet de l'époque a demandé l'arrêt du programme en 1977 compte tenu des résultats positifs enregistrés et de la "suppression du danger" (courrier du 3/06/77). Il existe également des moyens de confortement permettant de garantir la sauvegarde du versant :
Pour mémoire, nous rappelons qu'un premier programme de confortement a été établi à la demande du Préfet par le Professeur MANGIN à partir de 1971 : ce programme n'a malheureusement pas été mené à son terme, seuls les travaux de captage et de drainage superficiels ayant été réalisés par l'armée et les entreprises locales. De nombreux courriers entre la Préfet, le Professeur MANGIN et le Maire de l'époque retrace l'historique de ce programme et les premiers résultats satisfaisants obtenus. Sur la forme : La DDE, juge et partie dans l'évaluation du risque, réfute toutes les expertises présentées pour n'accepter que la "sienne" : la DDE appuie ses positions sur un rapport réalisé en 1971, conjointement par le BRGM et le CETE, établissements publics en relation directe avec la DDE. Le "Comité 1997", comité d'experts mis en place et questionné par le Préfet de l'époque sur la permanence du risque, a rendu son avis à la seule relecture du rapport BRGM-CETE de 1971 sans réaliser la moindre étude ou visite in situ. De notre côté, nous avons recueilli et rappelé à la DDE les SIX rapports d'étude réalisés par des experts tous indépendants les uns des autres et remettant en cause les différents arguments et positions de la DDE : |
Les deux dernières expertises ont été officiellement commanditées par le SIVOM sur notre proposition soutenue conjointement par les Maires et le Conseiller Général. Malgré cela, tous les points contradictoires présentés à la DDE sont rejetés face à leur conclusion finale, indiscutable et lapidaire : "Nous ne pouvons pas garantir l'élimination totale du risque de glissement de terrain : la sécurité des habitants ne sera jamais assurée à 100% ! ". Quand on connaît la situation hydrogéologique des Alpes-Maritimes, cette position pour argumenter l'évacuation d'un village de 300 âmes relève de la malhonnêteté intellectuelle ! La DDE procède également de façon malhonnête et vicieuse au regard des dispositions législatives relatives à la prévention des risques naturels (application de la loi n° 95-101 dite "Loi BARNIER") : L'un des points majeurs de cette loi réside dans l'étude de l'alternative économique entre les mesures d'expropriation des biens soumis au risque et les mesures de sauvegarde et de protection envisageables. Alors que la coulée de 1926 (200 000 m3) a atteint le lit de la Vésubie et provoqué des désordres dans le village de Belvédère, la DDE prévoit un risque actuel de 4 000 000 m3 , soit 20 fois plus, mais refuse d'intégrer dans le périmètre d'évacuation :
Cette position conduit à minimiser les coûts d'expropriation des populations pour garantir l'évacuation réelle du Vieux Village face aux alternatives technico-économiques de confortement, prévention et surveillance que les experts préconisent. Ce fait constitue un détournement de l'esprit de la "loi Barnier", et se trouve conforté par l'enquête diligentée dans la discrétion par la DDE pour l'évaluation des biens de la population auprès d'un prestataire, "TECHNIVILLE" agissant sous la structure d'une "association loi 1901" à l’époque en irrégularité totale vis à vis des organismes sociaux et fiscaux.. La DDE utilise ce dossier comme moyen de pression et de négociation afin de dégager ou alléger sa responsabilité sur deux fronts distincts :
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